« Il appartient d’encourager l’investissement dans la création de structures de stockage dans les régions du Grand Sud », a indiqué le ministre lors de l’inspection d’un entrepôt frigorifique d’une capacité de 900 tonnes destiné à différents produits alimentaires.
La stratégie du secteur du commerce focalise sur la réorganisation du marché intérieur par la régulation de la chaîne de distribution nationale, réalisable qu’avec une chaîne de structures de stockages et frigorifiques à travers le pays, a estimé M. Rezig, avant de révéler que son département s’emploie à l’élaboration d’un fichier national des moyens de stockage qui englobe plus de 1.000 sites déclarés offrant une capacité de stockage globale de plus de 1,5 million de M3.
Le ministre délégué chargé du commerce extérieur, Aissa Bekkai, a souligné, de son côté, l’importance que revêt le facteur transport dans cette stratégie, dans le but d’accompagner le commerce de troc dans les wilayas du Sud, dont la réussite servira de plateforme pour la promotion de zones franches et le développement des exportations.
« La dernière conférence sur la relance économique recommande la promotion du troc en tant que segment du commerce extérieur ouvrant de larges perspectives économiques pour la relance économique », a-t-il tenu à rappeler.
Abondant dans le même sens, le ministre du Commerce a évoqué le lancement du registre de commerce spécial exportations, en réponse à la demande des opérateurs économiques, ajoutant que le secteur optera pour le principe de la spécialisation en matière de produits importés, au moment où l’exportation de divers produits pourra se faire avec un seul registre de commerce.
M. Rezig a inspecté la laiterie d’Adrar où il a appelé ses responsables à redoubler d’efforts pour satisfaire la demande en lait pasteurisé à travers les 28 communes de la wilaya, avant d’ajouter que son département « est prêt à prendre en charge les coûts de transport par le biais du fonds de péréquation de transports des marchandises dans le Sud du pays. » Lors de la visite du laboratoire de contrôle de la qualité et de la répression des fraudes, le ministre a fait part de l’élaboration d’une carte nationale concernant ce type de structures, prévoyant la création de 16 laboratoires régionaux, dont un à Adrar.
Ces structures, qui seront aux normes internationales, seront chargées des missions de contrôle et d’homologation des produits, et seront consolidées par dix (10) autres laboratoires mobiles à déployer à travers les zones d’importation et d’exportation, pour renforcer la chaîne des laboratoires publics et privés du pays, a-t-il expliqué.
Kamel Rezig, cette démarche s’assigne comme objectifs la promotion du produit national et son homologation par un code-à-barre garantissant sa qualité, dans le cadre des efforts du secteur portant contrôle des produits importés, dont le pays d’origine est confirmé.
Le ministre du Commerce a mis en avant, en outre, l’importance de la formation et du perfectionnement des performances des personnels des laboratoires de qualité pour être au diapason de la stratégie du secteur portant promotion du produit national et le respect des normes de qualité internationales.
Lors de sa rencontre avec les opérateurs de troc, au terme de sa visite de travail d’une journée dans la wilaya, la délégation ministérielle a mis en exergue les perspectives économiques de cette activité commerciale, avec l’amendement des lois la régissant et l’élargissement à 14 articles de la liste des produits exportables.
Le renforcement de la coordination avec les différents instances et services concernés par le troc, notamment à la lumière des mesures prises par le ministère du commerce, dont la création d’un registre de commerce de troc à délivrer dès la semaine prochaine, a également été souligné par le ministre.
La rencontre a été l’occasion pour la délégation ministérielle de prendre connaissance des contraintes rencontrées par les opérateurs de troc.
L’Algérie prête plus que jamais à renforcer sa présence économique aux plans régional et continental