ALGER- Une vingtaine de micro-entreprises spécialisées dans la valorisation des produits forestiers non ligneux ont été créées en 2019 à travers quatre (04) wilayas pilotes, tandis que 35 autres demandes de registre de commerce sont à l’étude, a indiqué mercredi à Alger Mme Khadra Achour, sous-directrice auprès de la Direction générale des forêts (DGF).
S’exprimant en marge d’un atelier sur la valorisation des produits forestiers non ligneux en Algérie, Mme Achour, également directrice nationale du projet des produits forestiers non ligneux (PFNL), a expliqué que « les produits PFNL ont toujours été consommés en Algérie, mais il est temps de les valoriser à travers la création de la micro-entreprise ».
A cet effet, un total de 21 micro-entreprises ont été créées en 2019 par des jeunes porteurs de projets dans le cadre du projet des PNFL mené à travers (04) wilayas pilotes (Mostaganem, Blida, Khenchela et Constantine), notamment pour la valorisation du romarin, le caroubier et le pin pignon, s’est-t-elle félicitée, ajoutant que 35 autres demandes de registre de commerce sont actuellement à l’étude.
Parmi les 21 micro-entreprises créées, 11 micro-entreprises appartiennent à des hommes, tandis que 10 sont la propriété de femmes, a-t-elle précisé.
C’est le résultat d’une campagne de sensibilisation ayant touché plus de 540 personnes auprès des populations riveraines forestières, ainsi que des universitaires et porteurs de projets intéressés par les PFNL, dont 98 ont bénéficié d’une formation et un accompagnement technique et administratif pour la régularisation de leur activités, a souligné Mme Achour.
Elle a insisté, en outre, sur la nécessité de promouvoir les chaînes de valeur des PFNL, ainsi que l’organisation de leurs circuits de vente, relevant que « plusieurs produits sont exploités et parfois même exportés sans aucune traçabilité ».
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Pour sa part, le représentant du Conseil interprofessionnel de la filière plantes aromatiques et médicinales de la wilaya de Constantine, Saadi Toufik, a insisté sur la nécessité de la transformation locale des PFNL, pouvant être une source de revenus pour l’économie nationale, ajoutant que a facture d’importation de ce genre de produits avoisine les 30 millions de dollars, alors « qu’ils pouvaient être produits localement ».
« Avec les produits PFNL, nous vivons une situation similaire à celle du pétrole. Nous exportons du brut et nous importons des produits dérivés qu’on peut produire localement », a-t-il regretté, en appelant également à mettre un cadre juridique qui protège à la fois les forêts et les exploitants.A souligner que l’atelier a été consacré à la valorisation des produits forestiers à travers la validation du rapport juridique établi par un Expert International FAO recruté dans le cadre d’un projet de coopération Algérie/FAO.
L’atelier a réuni des représentants du ministère de l’Agriculture et du développement rural, des représentants de la FAO, les cadres de la DGF, les représentants des Douanes, de la Gendarmerie nationale, de la Sureté nationale, les représentants des Instituts de recherche (INRF et INRAA), ainsi que ceux de l’Ecole supérieure des industries agro-alimentaires.
Les Conservations des forêts des 4 wilayas pilotes (Constantine –Khenchela – Blida – Mostaganem), des porteurs de projets issus de ces wilayas, les représentants du Groupement de Génie Rural, ainsi que ceux du Conseil interprofessionnel de la filière plantes aromatiques et médicinales y ont également pris part.
Le projet national des produits forestiers non ligneux apporte non seulement l’assistance technique, mais également la création de la microentreprise au profit des jeunes porteurs de projets, des universitaires et les riverains des zonesforestières.
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