Un tournoi de futsal dans la ville de Laâyoune est une « pure décision politique »

ALGER – La décision marocaine d’organiser la CAN de futsal dans la ville  sahraouie de Laâyoune occupée est une « pure décision politique et non un évènement sportif », a déclaré mardi le président du Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraouie(CNASPS), Said Laâyachi.

« Ce complot a été préparé depuis longtemps par l’actuel président de la fédération royale marocaine de football, qui a usé de l’argent sal ainsi que de tous les moyens pour écarter le représentant de l’Algérie auprès de la  CAF », a ajouté M. Laâyachi, signalant également que l’assistant du président de la CAF est marocain.

Selon le président du CNASPS, « il n’y a aucune loi qui permet l’organisation d’une compétition sportive dans un territoire occupé. Cela est contraire aux valeurs et aux idéaux du sport », a-t-il insisté.

Il a également expliqué que « le but recherché par le Maroc à travers l’organisation de cette compétition est la banalisation de l’occupation du Sahra Occidental ».

« Le Maroc vise aussi à travers cette tentative de tromper l’opinion internationale quant à ses tentatives de légitimer l’occupation et faire à une souveraineté prétendue sur le territoire sahraoui », a-t-il ajouté.


Lire aussi: CAN à Laâyoune occupée: l’ANPDSF dénonce « l’instrumentalisation politique du sport »


Pour le président du CNASPS, le Maroc est en train d’agir au Sahara occidental exactement comme le fait l’occupation israélienne en Cisjordanie en Palestine.

« Toutes les manœuvres de l’occupation israélienne au Sahara occidental ont leurs paires en Cijordanie », a-t-i affirmé.

L’organisation d’un tournoi de football dans la ville de Laâyoune n’est pas la première action du genre de la part du Maroc dans les territoires sahraouis occupés », a fait observer M. Laayachi.

« Le Forum de Crans Montana organisé dans le passé dans la ville de Dakhla occupée s’inscrivait aussi dans la démarche propagandiste du Maroc » a-t-il également dit, rappelant dans le même contexte l’ouverture par certains pays, à l’instar des Iles Comores, la Gambie la Guinée et le Gabon ce qu’ils ont appelé « consulats » dans la ville de Laâyoune occupée.


Lire aussi: Futsal: la domiciliation du tournoi à Laâyoune occupée,une atteinte au droit international


« Les consulats n’assurent pas une activité diplomatique. Leur rôle est de servir les ressortissants d’un pays. Or, dans le cas de ces pays, ils n’ont pas de ressortissants dans les territoires sahraouis occupés. L’ouverture de ces consulats ne servent qu’à vouloir légitimer l’occupation et faire croire à une ‘souveraineté’ prétendue du Maroc sur le territoire sahraoui », s’est-t-il indigné.

Dans ce sens, le président du CNASPS a noté avec « satisfaction » qu’aucun pays important dans le monde n’est intéressé par l’ouverture de tel « consulat » dans les territoires sahraouis. »Ces pays respectent les lois internationales et onusiennes, de l’Union africaine et de l’Union européenne, qui  reconnaisse que le Sahara occidental est un territoire non autonome inscrit à l’ordre du jour de la 4ème commission de l’Onu chargée de la décolonisation.

« Pour empêcher le Maroc d’avancer dans sa logique colonialiste et de faire ce que Israël a fait en Palestine, nous devons nous organiser et s’unir », a -t-il préconisé, appelant les médias à se joindre à cette démarche.

Le président du CNASPS a salué, en outre, le soutien inconditionnel de l’Algérie à l’égard de la question sahraoui. « Cette position a été réaffirmée par le président de la République, Abdelamdjid Tebboune », a-t-il insisté.

A lire également

Lire également