Ecole militaire attaquée à Tripoli: le GNA condamne et appelle l’Onu à une « réunion urgente »

Ecole militaire attaquée à Tripoli: le GNA condamne et appelle l’Onu à une « réunion urgente » - Algérie
Le Conseil présidentiel du Gouvernement d’union nationale (GNA) libyen, dirigé par Fayez el-Serradj, a condamné dimanche « dans les termes les plus fermes » le raid aérien mené la veille contre une école militaire à Tripoli et appelé l’Onu à agir pour faire cesser « ces crimes » et à tenir « une réunion urgente » de son Conseil de sécurité.

Dans un communiqué, le GNA, reconnu par les Nations unies, « a condamné dans les termes les plus fermes l’attaque qui a visé samedi l’école militaire située à al-Hadba al-Khadra », un quartier résidentiel de la capitale libyenne sous contrôle du GNA.

Le GNA, qui accuse les troupes de Khalifa Haftar d’être derrière ce raid qui a tué 30 cadets et blessé des dizaines d’autres, selon un bilan officiel, a annoncé dans son communiqué « un deuil de trois jours à la mémoire des victimes » et appelé la communauté internationale à « intervenir pour faire cesser les violations et les crimes » commis depuis dix mois dans la capitale libyenne, théâtre depuis le mois d’avril d’une offensive des troupes loyales à Haftar.

L’attaque aérienne de samedi s’inscrit, selon le Gouvernement d’union nationale libyen, dans le cadre « d’une série d’agressions ayant ciblé les aéroports civils de Mitiga et de Misrata ainsi que des sièges gouvernementaux, des écoles, des hôpitaux et des quartiers d’habitation faisant des centaines de morts parmi les civils et provoquant le déplacement des dizaines de milliers de famille ».

Dans sa réaction au raid aérien de samedi, les troupes de Haftar ont démenti, dans un communiqué, toute implication dans cette attaque précisant que l’école militaire de Tripoli ne figurait pas parmi leurs cibles.

Onu: l’escalade militaire « menace » la solution politique

Pour sa part, la mission de l’Onu en Libye (Manul) a, elle aussi, condamné le raid aérien qui a visé l’école militaire à Tripoli, dans un communiqué publié dimanche.

« L’escalade militaire dangereuse complique davantage la situation en Libye et menace les chances du retour à la solution politique », a averti la Manul dans son communiqué.

« Les bombardements disproportionnés qui visent, sans cesse, les civils et les infrastructures civiles comme les hôpitaux et les écoles …peuvent être considérés comme des crimes de guerre et les criminels seront sans doute punis », a souligné la Manul.

La Manul a, maintes fois, demandé à ce que les secteurs civils soient épargnés par les frappes qui « pourraient constituer des crimes de guerre ».

Jeudi dernier, la Mission onusienne avait salué « tous les appels à la désescalade, à la fin des hostilités et à une paix durable », et souligné dans un communiqué l' »initiative nationale pour la paix » annoncée mercredi passé par un groupe d’associations de la société civile, de partis nationaux, d’association de défense des droits de l’Homme, d’écrivains, de chercheurs et d’académiciens dans l’est de la Libye.

La Manul avait également appelé à soutenir et à encourager ce genre d’appels et initiatives visant à faciliter une solution politique en Libye.

« Ces initiatives démontrent l’engagement du peuple libyen à mettre fin au bain de sang, à promouvoir les droits de l’Homme, à instaurer l’état de droit et à construire un Etat inclusif et uni pour tous les Libyens », avait indiqué le communiqué.

 

 

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