MOSTAGANEM : Ça sent l’urine à la cité des 64 logts du ‘’Derb’’

MOSTAGANEM : Ça sent l’urine à la cité  des 64 logts du ‘’Derb’’ - Algérie

L’historique quartier du « DERB » que les Mostaganemois connaissent bien, le temps a eu raison de lui et l’homme aussi. Défiguré et où pans entiers de vieilles constructions ont été démolies. Puis, un jour, 64 logements ont été construits sur des espaces longitudinaux, contigus et de forte pente et ce, sans respect de la trame urbaine, dans un style qui tranche net, avec son environnement. Le comble c’est que ça sent l’urine, à portée de nez et de vue !

En plein centre-ville de Mostaganem voilà  une nouvelle  construction de 64 logements  qui a surgi de nulles parts au centre du « DERB » puis, l’oubli et le délaissement  l’ont enveloppé sournoisement  dans ce quartier chargé d’histoires et qui doit conserver encore quelques secrets. Là où le bât blesse, c’est que les résidents de cette cité des 64 logements sont obligés de respirer l’odeur de l’ammoniac produite par la dégradation naturelle des urines et autres matières que l’on n’ose pas nommer par respect .C’est surtout au niveau des derniers blocs de la rangée du haut du bâtiment supérieur. Le citoyen comprendra qu’il s’agit de matières fécales et autres  déchets biologiques et que certains en sont responsables pour une part. Mostaganem est connue pour le manque de toilettes publiques et n’en dispose que de trois (3) pour une population estimée à 300.000 habitants. Loin de la vue, peu fréquentée, cette partie de la ville est devenue insidieusement un des endroits parmi les plus sales et puants de la ville et c’est là où viennent se soulager certains, à l’abri des regards indiscrets. Pour les riverains comme pour les citoyens jaloux de leur ville et attachés au civisme. « C’en est trop ! En abandonnant le Derb, on a fait de lui un cabinet à ciel ouvert… »,  dit ce riverain rouge de colère qui y habite depuis deux générations. Il ajoute : « non seulement les odeurs sont insupportables, il n’y a pas de vert ; mais, en plus du manque d’hygiène, il y a l’absence totale de la sécurité et même pas des rondes préventives comme cela se faisait, jadis. Quant aux locaux  de cette cité des 64 logements, initialement destinés pour les artisans du coin, on constate qu’ils sont occupés par des inconnus… », a-t-il conclut avec un grand soupir de tristesse et désolation. Dès que l’on prend la bretelle du bas, à partir et juste derrière l’ex daïra de Mostaganem, immédiatement sur le côté gauche, comme sur le côté, c’est une vision de l’horreur  qui s’offre aux yeux. L’état des lieux a été dénoncé maintes et maintes fois sur tous les supports de l’information mais les autorités locales concernées par la gestion de la ville restent sourdes. Peut-être que c’est le signe de l’impuissance ou de l’incompétence à prendre en charge la remise en état des lieux, disent les riverains qui rentrent chez eux en fermant les yeux. La communication avec les citoyens n’a pas fonctionné et n’a jamais fonctionné ; pourtant, il existe bel et bien  au moins un « Comité de quartier » qui a, à sa tête M. « Hmida le tailleur » qui a gros sur le cœur et qui a des choses à dire encore, probablement.

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