ALGER- La résistance numérique est devenue un outil puissant entre les mains des militants palestiniens, qui ont exploité l’espace en ligne pour dénoncer les crimes de l’occupation sioniste et contrer sa désinformation médiatique.
A travers les plateformes de réseaux sociaux et via les campagnes de hashtags, des jeunes palestiniens ont réussi à contourner le blocus médiatique et à créer une large solidarité internationale, faisant de l’univers numérique un champ de bataille décisif dans la lutte pour la conscientisation et le soutien à la cause palestinienne.
M. Hassan Al-Assi, universitaire et chercheur palestinien en anthropologie, a affirmé, dans une déclaration à l’APS, qu’avec l’avènement des réseaux sociaux, une nouvelle forme de combat a vu le jour : l’affrontement numérique aussi important et acharné que celui des missiles et des fusils.
« Ce combat crucial, qui se déroule sur le web, est mené avec intensité et ses résultats auront un impact profond sur l’avenir du conflit. Il s’agit de la lutte pour le droit du peuple palestinien à se libérer de l’occupation inique et à établir son Etat indépendant, contre l’agression arrogante du sionisme. Une lutte entre la justice, l’humanité et la solidarité internationale, d’une part, la brutalité et la domination sioniste, d’autre part », a-t-il soutenu.
Depuis l’agression des forces d’occupation contre Ghaza, ajoute l’universitaire, les plateformes de réseaux sociaux ont été inondées de vidéos capturées par des téléphones portables montrant la brutalité de l’occupation. Ces témoignages ont permis de renforcer la solidarité internationale avec les Palestiniens et de fédérer des mouvements mondiaux pour les droits humains, comme « Black Lives Matter », ce qui a contribué à accroître le soutien de l’opinion publique occidentale.
Les campagnes de hashtags, telles que « Free Palestine », ont un impact considérable sur l’opinion publique internationale, a expliqué M. Al-Assi. « Elles contribuent à changer les perceptions et à renforcer la solidarité avec les Palestiniens. Ces hashtags sont des outils essentiels pour façonner les récits mondiaux et créer une continuité historique en reliant le passé au présent », a-t-il dit.
Toutefois, M. Al-Assi insiste sur le fait que les militants et défenseurs des droits numériques critiquent les plateformes de réseaux sociaux pour la suppression injustifiée de contenus pro-palestiniens. Dans ce contexte, l’universitaire palestinien a cité un exemple où Facebook a récemment reconnu avoir qualifié à tort certains termes couramment utilisés par les Palestiniens en ligne (tels que « martyr » et « résistance ») d’incitation à la violence.
Entre octobre et novembre 2023, Human Rights Watch a documenté plus de 1.050 suppressions et censures de contenus sur Instagram et Facebook, publiés par des Palestiniens et leurs partisans, y compris sur les violations des droits humains, a-t-il relevé.
La « censure numérique » reste un obstacle majeur pour les militants car, selon M. Al-Assi, elle limite leur capacité de faire entendre leur voix. Les comptes et contenus palestiniens sont souvent bloqués ou supprimés, ce qui entrave la liberté d’expression et altère la diffusion des faits.
L’universitaire a indiqué que le rôle des médias numériques se révèle être une « arme de résistance face à l’agression sioniste, notamment à une époque où l’accès des journalistes et des enquêteurs à de nombreuses zones en Palestine est extrêmement limité pour diverses raisons. La responsabilité incombe donc aux citoyens qui, en devenant des journalistes improvisés, dénoncent les crimes de l’armée sioniste en quelques secondes, avec des moyens simples. »
Les médias sociaux pour dénoncer l’agression sioniste
Concernant le rôle des plateformes des médias sociaux dans la lutte des jeunes palestiniens, M. Ahmad Rafiq Awad, président du Centre d’études futures à l’Université d’El-Qods, a affirmé que les réseaux sociaux jouent un rôle central, car ils sont devenus un outil efficace pour dénoncer l’agression sioniste et transmettre la vérité au monde, en raison de l’hégémonie médiatique occidentale sur les récits politiques.
Il a poursuivi que les jeunes palestiniens utilisent ces plateformes de manière innovante pour documenter les violations commises par les forces d’occupation, telles que les expulsions, la destruction de maisons et le meurtre de civils. Ils transmettent les événements en temps réel, ce qui permet au monde d’avoir une vision authentique de ce qui se passe, loin de la couverture médiatique biaisée ou réservée.
« Cette utilisation des médias sociaux a renforcé la solidarité internationale avec la cause palestinienne, car les images et les vidéos diffusées sur les réseaux sociaux ont suscité des campagnes de solidarité massives au niveau des peuples, demandant l’arrêt des agressions et soutenant les droits du peuple palestinien », a-t-il opiné.
M. Awad a également déclaré que grâce à ces pratiques les alliances numériques palestiniennes avec des mouvements mondiaux ont eu un impact considérable sur le soutien à la cause palestinienne, entraînant la naissance de nouveaux mouvements de boycott aux Etats-Unis et en Europe contre l’entité sioniste. Il a souligné que ces alliances ont aussi contribué à renforcer les efforts de boycott économique, culturel et académique contre l’entité criminelle.
Parallèlement à la résistance numérique, les Palestiniens continuent d’opposer une résistance farouche sur le terrain, en infligeant d’importantes pertes à l’armée de l’occupant sioniste.
En effet, plus d’une année après le début de l’agression génocidaire sioniste contre la bande de Ghaza, la résistance palestinienne et contrairement aux allégations mensongères de l’entité sioniste, démontre chaque jour, à travers des rapports établis sur le terrain, sa résilience et son efficacité sur le terrain.
Ces exploits ont amené l’entité sioniste à vouloir s’assoir sur la table des négociations pour mener des discussions sous l’égide de plusieurs pays afin de mettre un terme à la guerre qui l’oppose notamment au mouvement de résistance palestinien, Hamas.
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