ALGER- Une année tragique est passée durant laquelle l’armée de l’entité sioniste a livré une vengeance déchainée contre les civils dans la bande de Ghaza après avoir échoué à affaiblir la résistance palestinienne, au mépris des lois internationales et du droit humanitaire.
Faisant fi du Droit international qui interdit de porter atteinte aux civils ou de cibler les infrastructures comme la centrale électrique, les réseaux d’eau et d’assainissement et les logements, l’occupation sioniste poursuit ses agressions en bombardant les établissements éducatifs, une violation flagrante des dispositions du Droit international qui garantit le droit à l’enseignement en tout temps et en toutes circonstances.
Cibler les infrastructures vitales est désormais l’objectif majeur de la politique destructrice de l’occupation qui a lancé 82.000 tonnes d’explosifs sur la bande de Ghaza depuis le début de l’agression, portant les pertes directes initiales à 33 milliards de dollars, en plus de la destruction de 700 puits, 330.000 mètres de réseaux d’eau et 3.130 km de réseaux électriques, sans compter la destruction de 200 établissements publiques et les attaques contre 183 centres de refuge qui abritaient plus de deux millions de Palestiniens.
Par ailleurs, plus de 461 écoles et universités ont été détruites par l’occupation, certaines complètement et d’autres partiellement, sans parler des 115 scientifiques, enseignants universitaires et chercheurs qui ont été exécutés, outre 750 enseignants et plus de 11.500 étudiants tués.
Avec le début de l’année scolaire sur tous les territoires palestiniens, il était prévu que près de 58 000 enfants de moins de 6 ans entament leur première année scolaire à Ghaza mais la guerre qui se poursuit depuis un an, a imposé une toute autre réalité. Ces derniers ont rejoint les 625 000 enfants qui ont perdu une année d’apprentissage scolaire en raison de la fermeture de toutes les écoles à Ghaza ce qui menace leur avenir, selon l’UNICEF.
L’UNICEF appelle à trouver des alternatives pour assurer l’éducation des enfants dans la Bande de Ghaza et soutenir le droit à l’enseignement pour les prochaines générations en Palestine, sachant que l’organisation onusienne et d’autres organisations gèrent 175 centres d’éducation provisoires, la plupart ayant été créés fin mai dernier et présenté leurs services à 30000 élèves avec la participation de près de 1200 enseignants bénévoles. Ces centres assurent des cours de lecture, d’écriture et de calcul outre des activités de soutien psychologique et de développement personnel.
Malgré les atrocités commises par l’occupation sioniste, la société palestinienne fait preuve d’une résistance unique et constante, la résilience au quotidien faisant partie intégrante de la culture de résistance qui permet aux Palestiniens de survivre et de poursuivre leur lutte pour la liberté et la dignité.
Dans une déclaration à l’APS, le vice-président du Conseil des secrétaires de l’Université islamique de Ghaza (UIG), Kamalain Shaath, ainsi que le maitre de conférences à l’Université islamique de Ghaza, Mohammed Migdad, ont affirmé que « le processus éducatif dans la bande de Ghaza est en arrêt depuis un an et demi, et les écoles ont été partiellement ou complètement détruites, d’autres ont été transformées en abris pour les déplacées dont les maisons ont été bombardées, et par conséquent plus aucun lieu n’est propice à l’enseignement », rappelant « qu’environ 700 écoles sont à l’arrêt, de même pour les universités, dont 80% des facultés et établissements de l’enseignement supérieur (+20) ont été détruits avec plus de 10.000 étudiants tombés en martyr et plus de 40.000 blessés ».
« La situation est catastrophique », a insisté M. Kamalain Shaath, notant « qu’à l’heure actuelle certaines catégories n’ont aucune chance d’accéder à l’éducation et à l’enseignement, étant sans abri et sans refuge ».
« La plupart des palestiniens se sont réfugiés dans d’autres habitations avec d’autres familles, ou dans des abris et des camps de réfugiés, des écoles et des établissements éducatifs en général, qui sont déjà saturés, et là l’on trouve relativement une activité éducative et quelques valeurs éducatives avec 10 à 15% d’élèves seulement ».
l’intervenant a relevé que l’impact sévère de l’agression sur les enseignants et les étudiants, sur les plans psychologique et social en raison des bombardements incessants ciblant les bâtiments et les personnes, outre la question du déplacement d’un lieu à un autre, des conditions de vie pénibles et de l’accès difficile à la nourriture et aux produits de première nécessité.
Shaath a en outre souligné que le nombre important de martyrs, de blessés et de détenus avait grandement impacté les populations, notamment les enfants et les femmes, ajoutant que « ces destructions massives ont affecté les relations sociales entres les familles ».
« Aujourd’hui, plusieurs familles sont réfugiées dans une seule maison, ou une salle de classe ou dans des tentes rapprochées, ce qui a entraîné des tensions dans les relations sociales mais aussi des élans de solidarité entre les gens ».
De son côté, l’enseignant Mohamed Migdad a précisé qu' »après une année tragique, les universités ont tenté de poursuivre l’enseignement en ligne, mais ces tentatives ont achoppé en raison de la faiblesse de l’infrastructure numérique, de la destruction des réseaux, du manque d’accès à Internet pour les étudiants et les enseignants, des affres des agressions continues », soulignant que « nombre d’universités ont perdu un grand nombre de leurs employés et de leurs étudiants, dont des centaines voire des milliers sont tombés en martyrs ».
Quant aux écoles, étatiques ou privées, ou relevant de l »UNRWA », la plupart ont été détruites, poursuit-il, ajoutant que celles qui restent, servent de centres de refuge. Il a également souligné que la situation sécuritaire a eu un impact négatif sur la poursuite du processus éducatif, relevant que « l’année prochaine risque aussi d’être perdue vu l’incertitude qui plane autour de la fin ou de la poursuite de la guerre ».
Concernant les premières tentatives dans les centres de refuge, Mohamed Migdad a indiqué qu’il s’agissait d' »initiatives d’enseignement informel, telles que l’alphabétisation, l’enseignement préscolaire outre des cours de mathématiques, de physique et l’enseignement du Coran, ainsi que des séances de divertissement et des concours ». « L’enseignement et l’apprentissage officiels ne sont pas disponible dans les centres », a-t-il dit.
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