TICAD : L’agenda du Makhzen prend une tournure de plus en plus hostile envers l’UA et ses objectifs d’unité du continent

GENEVE- Le représentant du Front Polisario en Suisse et auprès des Nations unies et des organisations internationales à Genève, Oubi Bouchraya Bachir a affirmé que l’agression par le diplomate marocain contre la délégation sahraouie participant aux réunions préparatoires aux travaux de la réunion ministérielle de la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD), était une preuve que l’agenda du Maroc prend une tournure de plus en plus hostile envers l’Union Africaine (UA) et ses objectifs d’unité du continent.

Dans un article publié dimanche, M. Oubi Bouchraya a qualifié l’agression violente par le diplomate marocain contre la délégation de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) participant à la TICAD, d' »acte irresponsable », ce qui en dit long sur l’échec du Makhzen de faire passer ses plans au sein de l’Organisation continentale.

« L’agenda du Maroc au sein de l’UA est non seulement contraire àl’UE mais de plus en plus hostile à ses objectifs d’unité et du développement du continent africain, conformément aux valeurs et principes fondateurs », a déclaré le diplomate sahraoui qui a souligné que « cette situation ne peut plus durer ».

Il a précisé, dans ce sens, que le Maroc, après 32 ans de tentatives d’influencer la position de la RASD au sein de l’UA, avait réintégré cette dernière en janvier 2017 en misant, au sein de l’Organisation, sur l’exclusion de la RASD de l’UA, bien qu’elle en est un membre fondateur.

Afin d’atteindre cet objectif, « le Maroc avait accepté de s’asseoir côte à côte et sur un pied d’égalité avec la RASD et de la reconnaître même dans son journal officiel dans le numéro publié le 31 janvier 2017 », a-t-il dit.

« L’occupant marocain pariait que sa souffrance au sein de l’UA ne durera pas longtemps, et qu’il pensait transformer les échecs qu’il a subis de l’extérieur, en succès à l’intérieur en peu de temps », a-t-il dit, mais « après 7 ans, le Maroc n’a pas réussi à atteindre aucun de ses objectifs.

« Plutôt que d’être affaiblie par la réintégration du Maroc à l’UA, la RASD a réalisé plusieurs acquis diplomatiques, notamment à travers le soutien des pays africains en sa faveur, car convaincus que l’unité et l’avenir de l’UA sont liés au respect de l’acte constitutif de l’Union et à la souveraineté de tous les Etats membres ».

Oubi Bouchraya Bachir a évoqué les participations de la RASD aux réunions internationales de l’UA, pour ne citer que le Sommet de partenariat avec l’Union européenne (UE) en novembre 2017 à Abidjan (Côte d’Ivoire), et celui en février 2022 à Bruxelles, le Sommet de partenariat avec le Japon en août 2017 à Maputo (Mozambique), et dernièrement la TICAD à Tokyo.

Le diplomate sahraoui a souligné que « le Maroc a échoué à atteindre ses objectifs contre la République Sahraouie, en raison de la position collective des pays africains et leur soutien en faveur de l’Etat Sahraoui », ajoutant que les intentions du Maroc derrière sa réintégration à l’UA sont désormais manifestes et qu’après son échec d’exclure la RASD, il a cherché à provoquer des crises et des manœuvres visant à ternir l’image de l’UA devant le monde.

Au terme de son intervention, le diplomate sahraoui a mis en avant que « les tensions provoquées par le Maroc au sein de l’UA ne se limitent pas seulement au Sahara Occidental, mais visent également à octroyer le statut d’observateur à l’entité sioniste au sein de l’UA (…).

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