Soutien de Paris au prétendu plan d’autonomie marocain: le maire d’Ivry-sur-Seine condamne une décision « irresponsable »

PARIS – Le maire d’Ivry-sur-Seine, Philippe Bouyssou, a condamné « fermement » le soutien apporté par Paris au prétendu plan d’autonomie marocain pour le Sahara occidental, qualifiant cette décision d' »indigne et d’antidémocratique », d’irresponsable et de « faute politique ».

« Je condamne fermement cette prise de position indigne et antidémocratique, d’autant plus que le Parlement récemment élu n’a pas été consulté », a-t-il écrit sur son compte sur les réseaux sociaux.

Rappelant que « le 30 juillet 2024, Emmanuel Macron a trahi la position historique de la France et les résolutions de l’ONU », le maire d’Ivry-sur-Seine a affirmé que « sans légitimité démocratique », le président de la République « piétine la liberté et le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes ».

Il a souligné, à ce titre, que le Sahara occidental est le dernier territoire non décolonisé d’Afrique et les droits de son peuple sont bafoués par l’occupation illégale du territoire par le Maroc depuis des décennies, relevant que « ni l’ONU, ni la CIJ, ni l’Union africaine, ni l’UE ne reconnaissent la souveraineté marocaine sur ce territoire ».

« Contrairement à ce qu’affirme le président, la seule solution pour parvenir à un accord durable est de permettre aux Sahraouis de décider de l’avenir de leur territoire, comme prévu par la résolution 690 du 29 avril 1991 des Nations unies », a-t-il plaidé.

Pour Philippe Bouyssou, la décision du président Macron de soutenir le prétendu plan d’autonomie marocain pour le Sahara occidental « illustre une fois de plus la faiblesse de l’engagement du président pour la paix et la liberté des peuples ».

Selon ce responsable, « derrière cette faute politique, se cachent avant tout des intérêts économiques qui visent les ressources naturelles présentes sur ce territoire ».

Il a mis en garde, dans ce contexte, contre les conséquences de « cette décision irresponsable » qui « risque de provoquer une crise diplomatique et d’aggraver les tensions en Afrique du Nord ».

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