L’ONU plaide pour un cessez-le-feu et un accès sûr pour stopper la polio à Ghaza

GENEVE  – Les agences humanitaires de l’ONU ont réitéré mardi les appels internationaux en faveur d’un cessez-le-feu à Ghaza pour permettre le lancement d’une campagne de vaccination de masse, afin de prévenir une épidémie de polio dans l’enclave palestinienne.

Près de dix mois d’agressions et d’intenses bombardements sionistes ont détruit les services de soins de santé à Ghaza et perturbé les cycles de vaccination de routine des jeunes palestiniens, les exposant ainsi à une série de maladies évitables, dont la polio que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a confirmé avoir identifiée le mois dernier dans plusieurs échantillons d’eaux usées prélevés dans l’enclave.

S’adressant aux journalistes à Genève, le porte-parole de l’OMS, Christian Lindmeier, a déclaré qu’un cessez-le-feu serait « la meilleure » solution, avant d’appeler au moins à ce que les routes de l’enclave soient dégagées et à ce que les fournitures médicales et autres secours puissent y accéder en toute sécurité.

Cette alerte intervient après l’annonce vendredi dernier de l’Agence sanitaire mondiale de l’ONU d’envoyer environ un million de vaccins dans la bande de Ghaza. « Sans un cessez-le-feu et un accès sûr », il serait difficile de venir à bout de la polio.

Les vaccins resteraient bloqués comme beaucoup d’autres camions de l’autre côté de la frontière, soit du côté de Rafah, soit à d’autres points de contrôle à l’intérieur ou juste à l’extérieur de Ghaza », a mis en garde M. Lindmeier, précisant toutefois qu' »aucun cas de paralysie n’a été signalé jusqu’à présent ».

De son côté, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) a indiqué que si un enfant reçoit l’ensemble des vaccins, le risque de contracter la poliomyélite paralysante est « négligeable ».

L’Agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) avertit, elle, que de plus en plus d’enfants de Ghaza risquent de contracter l’hépatite A. Elle justifie une telle crainte par les déplacements massifs de population, des abris surpeuplés, le manque d’eau potable et d’autres produits d’hygiène.

Depuis le 7 octobre 2023, l’armée sioniste mène une agression sauvage contre l’enclave palestinienne qui a fait au moins 39.400 martyrs et 90.996 blessés, dont un grand nombre de femmes et d’enfants, selon un nouveau bilan provisoire des autorités palestiniennes de la Santé, samedi.

 

 

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