ALGER – Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf, et son homologue omanais, Badr bin Hamad Al busaidi, ont insisté, mercredi à Alger à l’occasion de la 8e session de la Commission mixte algéro-omanaise, sur la nécessité d’unifier les rangs arabes et d’unir les efforts pour relever les défis régionaux et internationaux auxquels sont confrontées la région arabe et la cause palestinienne, a indiqué le communiqué politique conjoint rendu public au terme des travaux.
Selon le communiqué, M. Attaf et Al busaidi, qui se sont réjouis de la tenue de cette réunion de la Commission mixte, se sont félicités du « niveau de concertation et de coordination politique entre les deux pays à différents niveaux et sur l’ensemble des questions régionales et internationales d’intérêt commun », souhaitant voir « ces concertations et cette coordination se renforcer au niveau des organisations régionales et internationales au service de leurs intérêts communs et des intérêts de la nation arabo-musulmane ».
Dans le même sillage, les deux parties ont salué « le niveau privilégié atteint par les relations entre les deux pays, grâce aux orientations du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, et de son frère sa majesté le Sultan Haïtham ben Tariq al Saïd en faveur de la promotion de la coordination et de la coopération bilatérales dans les différents domaines au mieux des intérêts des deux pays et peuples frères », précise le communiqué.
La partie omanaise a salué « le rôle de chef de file » que mène l’Algérie, « sous la direction éclairée du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, en faveur de la paix et de la stabilité aux niveaux régional et international ».
La partie algérienne a, quant à elle, loué « le rôle remarquable du Sultanat d’Oman, sous la direction éclairée de sa majesté le Sultan Haïtham ben Tariq, ainsi que ses positions historiques à l’égard des justes causes arabes et internationales, pour asseoir les vecteurs de sécurité et de paix dans son environnement régional et international ».
Selon le même communiqué, les deux parties ont souligné la profondeur des relations historiques et des liens socioculturels unissant les deux peuples frères, ainsi que les efforts communs pour hisser ces relations au niveau de leurs aspirations.
Les deux parties ont également discuté des derniers développements sur les scènes régionale et internationale et de leurs répercussions sur la paix, la sécurité et la stabilité dans la région arabe, insistant sur la nécessité d’unifier les rangs arabes et d’unir les efforts pour relever les défis régionaux et internationaux auxquels sont confrontées la région arabe et la cause palestinienne.
A ce propos, elles ont, à nouveau, « condamné et dénoncé, dans les termes les plus forts, les horribles exactions commises par les forces d’occupation israéliennes contre le peuple palestinien depuis le 7 octobre 2023, lesquelles constituent des crimes de guerre et de génocide ».
Les deux parties ont aussi exprimé « leur rejet de toute tentative de liquider la cause palestinienne » et réaffirmé « le droit inaliénable du peuple palestinien à établir son Etat indépendant et souverain sur les frontières de 1967, avec El-Qods pour capitale ».
Saluant « l’arrêt émis par la Cour internationale de justice (CIJ) ordonnant à l’occupation israélienne de stopper immédiatement son offensive contre Rafah, ainsi que et la reconnaissance de l’Etat de Palestine par l’Irlande, l’Espagne, la Norvège et la Slovénie », les deux parties ont appelé les pays qui ne l’ont pas encore fait, à reconnaître l’Etat palestinien, tout en insistant sur la solution politique aux crises dans plusieurs pays arabes et le rejet de toute forme d’intervention étrangère.
A cet égard, la partie omanaise a salué « les efforts de l’Algérie au niveau du Conseil de sécurité des Nations Unies dans la défense des causes arabo-musulmanes, à leur tête la cause palestinienne ».
De son côté, la partie algérienne s’est réjouie des « efforts constructifs déployés par le Sultanat d’Oman pour réduire les tensions dans la région ».
Les deux parties ont, par ailleurs, passé en revue « les relations de coopération bilatérale entre les deux pays frères » et « souligné leur volonté d’aller de l’avant pour les développer dans tous les domaines, notamment économique, commercial, d’investissement, industriel et touristique, ainsi que dans d’autres domaines prometteurs ».
Elles se sont également félicitées des résultats obtenus lors des réunions préparatoires des hauts responsables, ainsi que de la signature de mémorandums d’entente et de programmes exécutifs dans les domaines de la magistrature, de la solidarité nationale, de la jeunesse et des sports, de la normalisation et de la métrologie et des archives nationales, à même d’ouvrir de nouvelles perspectives de coopération entre les deux pays répondant à leurs aspirations.
Les deux parties ont aussi salué « les rencontres fructueuses » ayant regroupé des représentants de grands groupes et entreprises et des hommes d’affaires des secteurs public et privé des deux pays, en marge de cette session, ainsi que les discussions et les accords sur l’exploration des possibilités d’investissement prometteuses entre les deux pays dans plusieurs domaines, notamment l’énergie, les énergies renouvelables, la pétrochimie, l’industrie, la production pharmaceutique, la sous-traitance, les matériaux de transport et de construction, les travaux publics, l’agriculture, le tourisme, les industries agroalimentaires et de transformation et l’artisanat.
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