ALGER – Les participants aux travaux du 6e Dialogue judiciaire africain ont été unanimes, lundi, à qualifier le choix de l’Algérie pour abriter la présente session de « judicieux », saluant l’engagement du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune et son attachement à consacrer la justice pour assurer le respect des droits des individus et des sociétés.
Les participants à la présente session, abritée par le Centre international de conférences (CIC) « Abdelatif Rahal » à Alger, ont affirmé que ce dialogue constituera une plateforme commune de complémentarité entre les tribunaux nationaux et le tribunal africain des droits de l’homme et des peuples, « conformément à la Charte africaine pour une sécurisation coordonnée des différents textes ».
Le chargé d’affaires du Conseiller juridique de l’Union africaine (UA), Mohamed Salem Al-Khalil, a souligné que l’organisation de la 6e session du Dialogue judiciaire africain constituait une opportunité pour examiner les moyens dont disposent les juridictions régionales et internationales pour assurer une meilleure protection des droits de l’homme, notamment en Afrique.
Dans une allocution lue au nom du président de la Commission africaine, Moussa Faki Mahamat, M. Mohamed Salem Al-Khalil a indiqué que les travaux de cette rencontre permettront aux participants de passer en revue les principales décisions relatives à la coopération judiciaire et aux défis posés dans ce domaine, notant que le dialogue constitue désormais « un processus institutionnel important pour l’UA sous la direction du tribunal africain des droits de l’homme et des peuples », dont la réussite « passe par le soutien aux pays membres, appelés aussi à abriter ce dialogue et à développer les moyens d’intégrer la jurisprudence régionale dans les spécialités nationales ».
Dans ce contexte, le même intervenant a estimé que ce dialogue, lancé il y a 13 ans, « prouve que l’Afrique est sur la bonne voie pour renforcer les droits de l’homme malgré les divergences entre Etats membres en termes de traditions judiciaires ».
Mohamed Salem Al-Khalil a adressé, au nom du président de la Commission de l’UA, ses voeux au président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, ainsi qu’au peuple et au gouvernement algériens à l’occasion du 69e anniversaire du déclenchement de la glorieuse Guerrede libération.
De son côté, la présidente de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples, Aboud Imani Daud a salué, dans son allocution, « l’engagement du président Tebboune, à l’ouverture de l’année judiciaire 2023/2024, à commémorer de cette tradition annuelle, mettant, ainsi, en évidence la noblesse du message suprême de la justice et la lourde responsabilité des magistrats dans la protection des personnes et la préservation de leurs droits et libertés ».
Mme Aboud Imani Daud s’est également félicitée de la reconnaissance par M. Tebboune de la grande responsabilité qui incombe aux juges pour garantir l’égalité au sein de la société et consacrer le respect des droits et des libertés.
« La désignation par M. Tebboune, du Premier ministre, pour le représenter aux travaux du 6ème Dialogue judiciaire africain, témoigne de son grand intérêt pour le corps judiciaire et de ses efforts pour protéger les individus et les peuples, et soutenir la Cour africaine ».
La Présidente de la Cour africaine a souligné, dans ce contexte, que le 6e Dialogue judiciaire africain est une occasion d’explorer les meilleures voies pour renforcer l’interaction en Afrique sur les plans judiciaire régionale et continentale en vue de protéger les droits de l’homme et des peuples.
Partant, Mme Imani Daud Aboud, a fait savoir que « l’Afrique à laquelle nous aspirons ne peut se baser uniquement sur l’intégration politique, car le pouvoir judiciaire est un élément essentiel qui apporte une impulsion supplémentaire ».
Elle a souligné, en outre, que toutes les sociétés sont fondées sur la souveraineté de la loi et la protection des droits de l’homme, et que c’est ce vers quoi nous devons tendre si nous voulons renforcer l’Afrique, son unité, et la réalisation de la paix et de la stabilité.
De son côté, le juge auprès de la Cour, Rafaa Ben Achour, a affirmé que le choix du thème est significatif et intervient à un moment opportun, d’autant que les tribunaux jouent un rôle axial dans la protection des droits de l’homme.
Le même responsable a expliqué que l’intégration des normes régionales et internationales peut être « très importante » pour renforcer l’approche des tribunaux nationaux dans les pays africains, et par conséquent, promouvoir les droits de l’homme et leur protection, outre l’examen des meilleures normes à appliquer.
Il convient de noter que les activités du 6e dialogue judiciaire africain, inauguré par le Premier ministre, M. Nadir Larbaoui, en sa qualité de représentant du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, devront se poursuivre jusqu’à mercredi.
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