66e anniversaire des massacres de Sakiet Sidi Youssef: un génocide odieux contre l’humanité

66e anniversaire des massacres de Sakiet Sidi Youssef: un génocide odieux contre l'humanité

ALGER – Les participants à une conférence historique, organisée à l’occasion de la commémoration du 66e anniversaire des massacres de Sakiet Sidi Youssef, ont affirmé, mercredi à Alger, que ces massacres, considérés comme un crime de génocide odieux commis par la colonisation française contre l’humanité, illustrent la profondeur des relations de fraternité et de solidarité entre les peuples algérien et tunisien.

Intervenant lors de cette conférence organisée par le « Forum de la mémoire » du quotidien El-Moudjahid, en coordination avec l’Association « Mechaal Chahid », le Secrétaire général du Conseil consultatif de l’Union du Maghreb arabe, Said Mokadem, a souligné que les crimes de génocide contre l’humanité qui se déroulent aujourd’hui à Ghaza sont similaires à ceux commis en Algérie pendant 132 ans de colonisation, qualifiant les massacres de Sakiet Sidi Youssef du 8 février 1958, comme l’un des massacres perpétrés par la colonisation française avec préméditation contre des civils innocents.

M. Mokadem a souligné que ces massacres « témoignent de la profondeur des relations historiques entre les deux peuples frères algérien et tunisien, ancrées dans l’histoire héroïque des deux pays ».

« Ces massacres intervenaient comme une violente réaction aux défaites successives essuyées par l’armée française face à l’Armée de libération nationale (ALN), d’autant plus que le village servait de base-arrière aux Algériens, ce que les Français avaient découvert, décidant ainsi de le cibler par des raids  aériens et des bombes incendiaires ayant fait de nombreuses victimes et causé la destruction totale du village », a-t-il ajouté.

Au terme de son intervention, M. Mokadem a affirmé que cette agression « a renforcé la cohésion des peuples algérien et tunisien, comme en témoignent les relations privilégiées qui unissent les deux pays, profondément convaincus que leur destin commun repose sur la solidarité et l’unité ».

De son côté, le moudjahid et membre du Conseil de la nation, M. Youcef Messar, en qualité de représentant du président du Conseil de la nation, le moudjahid Salah Goudjil, a estimé que les massacres de Sakiet Sidi Youssef est un anniversaire douloureux et cher en même temps au cœur des Algériens et une occasion de se remémorer le raid lâche commis par l’Armée coloniale française sur ce petit village ».

Après avoir salué de telles rencontres qui ressuscitent la mémoire nationale qui représente, a-t-il dit, « la lanterne des peuples », M. Messar a indiqué que les services de renseignement français « gardaient les Algériens et les Tunisiens sous leur œil, car étant au fait de leur collaboration commune et c’est pour cette raison que l’armée coloniale avait décidé de mener ce raid aérien ».

Pour M. Messar, ces massacres ont conforté « l’idée d’édifier l’Union du Maghreb arabe, sur la base de l’histoire commune et du destin commun », appelant les jeunes d’aujourd’hui à « être les dignes successeurs  et à préserver cette chère Patrie ».         

Pour sa part, la diplomate tunisienne, Mme Raoudha Ben Mansour a affirmé que cet anniversaire « témoigne de l’histoire commune entre les deux pays et peuples frères qui partagent de nombreux dénominateurs communs », évoquant « cette épopée héroïque lors de laquelle nos ancêtres ont donné leurs âmes pures en sacrifice pour la Tunisie et l’Algérie ».              

Estimant que cette rencontre « a été l’occasion de s’incliner à la mémoire des chouhada et de s’inspirer de leurs sacrifices et leurs nobles valeurs de don de soi et d’abnégation, la diplomate tunisienne a affirmé que Sakiet Sidi Youssef « demeurera la capitale de la fraternité algéro-tunisienne et une citadelle de lutte et de résistance dans la dignité et la fraternité éternelles ».

 

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