65EME ANNIVERSAIRE DE LA GLORIEUSE REVOLUTION : Hommage aux sacrifices d’un peuple héros

65 ans après le 1er Novembre 1954, la mémoire reste vive. Le peuple algérien se remémore les sacrifices consentis par des hommes et des femmes qui ont payé de leurs vies pour l’indépendance de leur pays. Le 1er Novembre 1954, des révolutionnaires résolus, regroupés sous la bannière du Front de libération nationale (FLN), ont pris les armes et ont décidé de déclencher la guerre de Libération nationale qui devait les mener à l’indépendance.

Leur résolution  prise, rien ne devait les en écarter, convaincus qu’ils étaient oppressés et que le  colonisateur français avait totalement usurpé au peuple algérien, les  plus élémentaires de ses droits, le maintenant dans le dénuement et  une misère économique, sociale et culturelle inadmissible. Pour mettre  fin à l’oppression et au déni de ses libertés, le peuple algérien  n’avait d’autre choix que de prendre les armes pour mettre fin au  joug colonial.  Sept ans et demi de guerre ont été nécessaires pour amener  l’armée française d’occupation à reconnaître sa défaite face à la  détermination des moudjahidines soutenus par la population à travers  les campagnes et les villes algériennes. Ni les armes sophistiquées  de l’occupant ni ses avions déversant des bombes sur les villages et les mechtas isolées des Aurès, de Kabylie et d’ailleurs ne  viendront à bout de la résolution prise par les Algériens d’en finir  avec la colonisation. L’utilisation systématique de la torture pour  contraindre les militants à divulguer les secrets de lutte et les plans  de guerre du FLN n’aura servi qu’à consolider la cohésion des groupes  de moudjahidines et à renforcer leur foi en une indépendance  certaine de l’Algérie. Le droit du peuple algérien à l’autodétermination  et à l’indépendance fut enfin arraché après une lutte sans rémission contre l’occupant,  contraint d’ouvrir des négociations avec le FLN à travers le  Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA).  Le cessez-le-feu interviendra le 19 mars 1962 et sera suivi le  1er  juillet 1962 par le référendum pour l’indépendance nationale qui  amènera la France à reconnaître l’indépendance de l’Algérie proclamée  par le GPRA le 5 juillet 1962, 132 ans, jour pour jour, après  l’invasion de l’armée coloniale à Sidi Fredj. La Guerre de libération nationale (1954-1962) qui allait clore la période de colonisation française en Algérie (1830-1962), constitue sans doute le fait majeur dans la structuration de la conscience nationale en Algérie. La colonisation française en Algérie fut très longue, même assez longue, elle débuta en juillet 1830  pour s’achever à pareille époque en 1962,  s’étalant sur plus de 130 ans de présence française.  Ascendants, prédécesseurs, historiens et autres témoins de la guerre, racontent qu’au début du  colonialisme, la France en plus de la spoliation de l’économie du pays, des biens d’autrui,  des terres, mêla les tueries, les tortures, les massacres, les crimes contre un peuple opprimé qui ne demandait qu’à vivre tranquille et en paix. ‘’L’auteur français Pierre Péan a traqué pas à pas, dans son ouvrage Main basse sur Alger (enquête sur un pillage, juillet 1930, Chihab éditions, 2005), le gigantesque hold-up que la France officielle se refuse toujours à reconnaître. L’invasion de l’Algérie avait été décidée d’abord pour des raisons purement financières : accaparer le Trésor des Algériens.’’  La guerre d’Algérie, dont la révolution ayant mis fin à l’injustice, à la politique de la terre brulée, à l’impérialisme, à l’esclavage… est tout simplement une lutte nationaliste qui a été un très grand échec qu’a connue la France colonialiste de l’époque face à un peuple qui refusait toute intrusion étrangère.    Aujourd’hui, il est difficile de faire un bilan des pertes humaines, mais ce qui est sûr ce sont pas moins  d’un million et demi de martyrs tombés au champ d’honneur. “Le pays au million de martyrs” est d’ailleurs devenu le surnom de l’Algérie.  C’est en cette journée du 1er   novembre, où la mémoire collective Algérienne se recueille, qu’un grand hommage, le plus grand est rendu à travers tout le pays aux martyrs qui ont donné leurs vies, aux  moudjahidines ainsi qu’au peuple Algérien dans son ensemble ayant participé à la lutte pour la libération du pays.  Pour chaque Algérien, ces commémorations visent à évoquer les actes de bravoure de nos glorieux et braves martyrs et combattants qui se sont sacrifiés corps et âmes pour une cause juste. C’est pourquoi, comme de coutume, chaque année, le peuple Algérien inscrit la célébration du 1er   novembre, dans une logique de transmission du message à tous ceux qui n’ont pas vécu les affres de la guerre et du colonialisme, ce qui permet de rappeler le comportement inhumain et animal d’éléments criminels, instigateurs de  la tragédie, des effusions de sang, de l’inhumanité et des souffrances de ce colonialisme et de la guerre d’Algérie. Cette 65ème commémoration s’inscrit dans une démarche de reconnaissance, de souvenirs, de recueillements à la mémoire de ceux et celles qui sont morts pour une cause juste, pour que vive l’Algérie Algérienne libre.  Un hommage solennel est rendu aux martyrs de la révolution, aux moudjahidines et à tout le peuple algérien qui n’a jamais accepté d’être l’esclave de quelque nation que ce soit, sans oublier  tous les algériens et algériennes qui ont combattu et même payé de leurs vies cette liberté si chère arrachée au prix du sang pour que vivent tous les Algériens dans la dignité et l’honneur.  Vive l’Algérie Algérienne et gloire à nos chouhada.

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