44e anniversaire de l’occupation du Sahara Occidental: souvenir douloureux et revendication de décolonisation

44e anniversaire de l’occupation du Sahara Occidental: souvenir douloureux et revendication de décolonisation - Algérie
44e anniversaire de l'occupation du Sahara Occidental: souvenir douloureux et revendication de décolonisation

ALGER – Dans leurs territoires libérés ou occupés, dans les camps de réfugiés ou à travers d’autres pays du monde, les Sahraouis commémorent, jeudi, le 44e anniversaire de l’invasion armée du Maroc,  dans le cadre de sa politique colonialiste d’extension, en continuant à espérer que l’ONU parvienne à mettre fin à l’occupation illégale du Sahara Occidental.

Le souvenir douloureux de ce 31 octobre 1975 coïncide, à chaque fois, avec le débat, au Conseil de sécurité, de la question sahraouie, notamment mercredi avec la prorogation d’une année du mandat de la Minurso lors d’un vote qui a enregistré 13 voix pour et deux abstentions, celles de la Russie, membre permanent et de l’Afrique du Sud.

L’Afrique du Sud, qui assure  la présidence tournante du Conseil de sécurité pour le mois d’octobre, a  critiqué « un texte déséquilibré », estimant que la référence aux notions de « réalisme » et « compromis » constituait une « tentative de saper certains principes », dont le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui, pourtant consacré par l’Assemblée générale et les résolutions du Conseil de sécurité.

L’Afrique du Sud a plaidé pour une prorogation de six mois (du mandat de la Minurso) en vue de permettre au Conseil de sécurité de suivre constamment le développement du processus politique.

La commémoration de cette sinistre invasion intervient cette année dans un contexte de consternation de toutes les franges du peuple sahraoui, qui espèrent voir régler sa cause juste à travers un référendum sur l’autodétermination dans le cadre de l’ONU.

 

L’ONU face à ses responsabilités

           

Le Front Polisario a affiché une position claire vis-à-vis de l’inaction récurrente du Secrétariat général de l’ONU et du Conseil de sécurité à empêcher le Maroc de dicter les conditions du processus de paix et à définir le rôle des Nations Unies au Sahara Occidental.

A la veille de cet anniversaire, le Front Polisario a affirmé qu' »il ne lui restait d’autre choix que de revoir sa participation au processus de paix en entier ».  

Le président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), Brahim Ghali avait exprimé récemment l’exaspération des Sahraouis face au statu quo du processus de règlement, fustigeant le retard accusé dans la désignation d’un Emissaire onusien en remplacement de Horst Kohler, et la démarche suivie par les Nations Unies en vue d’un règlement définitif à la question sahraouie, inscrite depuis des décennies à l’ordre du jour de la 4e Commission de l’ONU en charge des politiques spéciales et de la décolonisation.

Quarante quatre ans après, le peuple sahraoui demeure unis dans sa détermination à poursuivre la lutte pour l’indépendance. Direction et peuple restent unis dans leur fidélité aux martyrs de la cause nationale, à l’image de celui qui a déclenché la guerre de libération nationale, le chahid El-Ouali Moustapha Sayed et du Président chahid Mohamed Abdelaziz. L’hommage est à chaque fois réitéré aux populations de la révolte pour l’indépendance et aux détenus politiques dans les prisons marocaines.


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La presse sahraouie a affirmé, à cette occasion que l’occupant marocain a envahi le Sahara Occidental en s’appuyant sur « sa force militaire », en exécution des velléités expansionnistes affichées, le 16 octobre 1975, par Hassan II dans son discours de la marche « d’invasion ».

Les enfants du peuple sahraoui se rappellent les crimes de l’occupant marocain qui a eu recours au Napalm et aux bombes de phosphore, internationalement prohibés, notamment à Oum Drayga, Tifariti.

La 42e session du Conseil des droits de l’Homme a été l’occasion de rappeler ces crimes et les tentatives du Maroc de dissimuler la réalité et l’atrocité des massacres qu’il a commis, de manière méthodique et à grande échelle, au Sahara Occidental. Des crimes qualifiés, en vertu du Droit international et Droit humanitaire internationaux, de crimes de guerre et de génocides à l’encontre de civils sahraouis désarmés.

Des rapports sahraouis et internationaux sur les droits de l’Homme affirment que la politique de l’occupant marocain au Sahara Occidental n’a nullement changé depuis le milieu des années 1970, soulignant la persistance des rapts, des arrestations arbitraires et des violences à l’égard des civils sahraouis, notamment les militants des droits de l’Homme et des journalistes.

Une situation qui ne peut changer, selon les mêmes rapports, qu’avec l’engagement des Nations unies à l’organisation d’un référendum d’autodétermination, comme convenu entre les deux parties au conflit, et conformément aux résolutions y afférentes.

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