40e jour de l’agression sioniste contre Ghaza : indignation après une attaque visant l’hôpital Al-Chifa

40e jour de l'agression sioniste contre Ghaza : indignation après une attaque visant l'hôpital Al-Chifa

ALGER – L’entité sioniste a franchi un nouveau pas dans son agression génocidaire contre la bande de Ghaza, en visant mercredi l’hôpital Al-Chifa après l’avoir assiégé pour la sixième journée consécutive, suscitant l’inquiétude et l’indignation de la communauté internationale.

Des témoins oculaires cités par l’agence de presse palestinienne Wafa ont fait état de coups de feu à l’intérieur de l’enceinte de l’hôpital, tandis que le directeur général du ministère palestinien de la Santé, Mounir Al-Bursh, a souligné que des véhicules militaires sionistes ont avancé dans le complexe médical.

Environ 2.300 personnes selon l’ONU, dont des patients, des soignants et des déplacés sont massés à l’intérieur d’Al-Chifa et sont entassées dans des conditions difficiles en raison de pannes de courant et du manque de carburant, nécessaire pour le bon fonctionnement de l’hôpital.

Dans une déclaration aux médias, le directeur d’Al-Chifa, le docteur Mohammed Abou Salmiya, avait raconté mardi que « des corps jonchaient les allées du complexe hospitalier » et que les chambres frigorifiées des morgues n’étaient plus alimentées en électricité.

Devant la barbarie de l’entité sioniste qui continue de bombarder la bande de Ghaza pour le 40e jour consécutif, le président palestinien, Mahmoud Abbas, a affirmé que ce qui se passe à Ghaza est « une guerre contre l’existence des Palestiniens ».

De son côté, le ministère palestinien des Affaires étrangères a accusé l’armée d’occupation sioniste d’avoir violé de façon flagrante le droit international, et réclamé une « intervention internationale pour y protéger les civils ».

Le vice-ministre palestinien de la Santé, Youssef Abou Rich, présent dans Al-Chifa, a appelé, lui, l’ONU et la communauté internationale à intervenir « immédiatement » pour mettre fin à l’attaque sioniste visant l’hôpital.

 

— Manque d’essence et suspension des services de télécommunications —

 

Pour sa part, l’Organisation de la coopération islamique (OCI) a « fermement » condamné l’agression des forces d’occupation sionistes contre le complexe médical d’Al-Chifa et la poursuite du siège des hôpitaux de la ville de Ghaza, avec des dizaines de corps de martyrs présents à l’intérieur, relevant qu’il s’agit d’une violation flagrante du droit international, du droit international humanitaire et de la Convention de Genève relative à la protection des personnes civiles en temps de guerre.

Le Comité international de la Croix-Rouge et l’Organisation mondiale de la Santé se sont dit « extrêmement inquiets » de l’impact de cet assaut sur les personnels médicaux, les patients et les civils qui ont trouvé refuge dans l’hôpital.

Le responsable des opérations humanitaires d’urgence de l’ONU, Martin Griffiths s’est, quant à lui, dit « horrifié » par l’annonce de « raids militaires » sionistes à l’hôpital Al-Chifa, sur X. « La protection des nouveau-nés, des patients, du personnel médical et de tous les civils doit primer sur toute autre préoccupation », et « les hôpitaux ne sont pas des champs de bataille », a-t-il ajouté sur le réseau social.

L’agression de l’entité sioniste cotre Al-Chifa « illustre la barbarie qu’autorise le silence du Conseil de sécurité de l’ONU », a estimé le ministre jordanien des Affaires étrangères, Ayman Safadi. « Ce silence couvre des crimes de guerre. Ce silence ne peut être accepté, ni justifié. Le Conseil doit agir », a-t-il écrit sur X.

Pour le chef de la diplomatie norvégienne, Espen Barth Eide, « cela va trop loin et ne peut être accepté », relevant que l’attaque sioniste « aggrave une situation humanitaire déjà horrible à Ghaza ».

L’attaque sioniste contre l’hôpital Al-Chifa intervient à un moment où l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) a affirmé que la quantité d’essence livrée (un peu plus de 23.000 litres) n’est « pas du tout suffisante » et que ses opérations humanitaires dans la bande de Ghaza étaient « au bord de l’effondrement ».

La compagnie palestinienne des télécommunications Paltel a, pour sa part, déclaré que les générateurs alimentant ses principaux serveurs étaient à l’arrêt à Ghaza faute de carburant, annonçant « une suspension de tous les services de télécommunications sous quelques heures ».

 

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