« L’expiation du serment est le fait de jurer ou de prêter serment par Allah Tout-Puissant, puis de se rendre compte que le serment était incorrect. L’expiation du serment devient obligatoire en cas de violation du serment, c’est-à-dire lorsque celui qui a juré ne respecte pas ce sur quoi son serment a été prononcé, que ce soit par omission ou par action.
Ainsi, si une personne jure qu’elle ne fera pas telle chose, ou qu’elle fera telle autre, ou qu’elle ne parlera pas à telle personne, puis enfreint ce serment, elle doit accomplir cette expiation. Par exemple, si quelqu’un dit : ‘Par Allah, je ne rendrai pas visite à untel’, puis lui rend visite, ou ‘Par Allah, je ne voyagerai pas’, puis voyage, ou d’autres situations similaires..
« Pour accomplir l’expiation d’un serment, la personne a le choix entre trois options, et la quatrième a son propre jugement, conformément à la parole d’Allah (Exalté soit-Il) : « Son expiation sera de nourrir dix pauvres de ce que vous donnez habituellement à vos familles,
ou de les vêtir, ou de libérer un esclave. » [Al-Ma’ida : 89]. « Mais celui qui n’en trouve pas les moyens devra jeûner trois jours. » [Al-Ma’ida : 89]. »
1 – Nourrir dix pauvres avec une nourriture de qualité moyenne comme celle qu’il donne à sa propre famille. Il doit donner à chaque pauvre un demi-sâ’ (environ un kilo et demi) de la nourriture courante du pays, comme du riz ou autre.
Si la personne a l’habitude de manger du riz avec un accompagnement, comme ce qu’on appelle dans plusieurs pays « tabikh » (un ragoût), il est préférable de leur donner aussi cet accompagnement ou de la viande.
Si elle rassemble dix pauvres et leur offre un repas de midi ou du soir, cela suffira.
2 – Vêtir dix pauvres : il doit habiller chaque pauvre d’un vêtement approprié pour prier. Pour un homme, cela peut être une tunique (qamis) ou un izar et un ridâ’. Pour une femme, cela serait une robe ample et un voile couvrant (khimar).
3 – Libérer un esclave croyant.
4 – Si la personne ne trouve pas les moyens pour les trois options précédentes, elle devra jeûner trois jours consécutifs.
Les types de serment qui nécessitent une expiation
Le serment (al-yamin) est un engagement pris sous serment. Le serment ne doit être fait que par Allah ou par l’une de Ses qualités, et rien d’autre. Les savants ont divisé le serment en trois catégories :
Le serment futile (Yamin al-laghu) : Il s’agit d’un serment prononcé sans réelle intention, comme lorsque quelqu’un dit « Par Allah, tu viendras avec moi », sans avoir l’intention de jurer sérieusement.
Cela est considéré comme futile et n’a pas de valeur légale car l’orateur ne voulait pas vraiment prêter serment.
Le serment délibéré (Yamin al-mun’aqida) : C’est un serment où la personne a l’intention et la volonté de s’engager ou de s’abstenir de faire quelque chose.
Le serment frauduleux (Yamin al-ghamous) : Il s’agit d’un serment mensonger fait dans le but de tromper, de trahir ou de priver quelqu’un de ses droits. Ce type de serment n’a pas d’expiation, mais nécessite le repentir et la restitution des droits aux personnes concernées.
L’expiation est requise pour le serment délibéré, car c’est celui qui est visé par l’expiation du serment. Il est permis à la personne ayant prêté serment de revenir sur son serment si cela est pour un bien.
Muslim rapporte que le Prophète, paix et bénédictions d’Allah sur lui, a dit :
« Celui qui prête serment et voit qu’il y a un bien dans l’acte contraire à son serment, qu’il accomplisse ce qui est bien et qu’il expie son serment. » (Rapporté par Muslim).
Quant au serment frauduleux, il n’a pas d’expiation mais nécessite le repentir et la restitution des droits aux propriétaires. »
Sources :
Ibn Baz
Mawdoo3
Qatar Charity
Islam Info
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