32e Sommet arabe/réunion ministérielle: Attaf appelle à gagner les paris de l’action arabe commune

DJEDDAH (Arabie saoudite)- Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf a réaffirmé, mercredi depuis Djeddah, l’impératif d’intensifier les efforts pour gagner les paris de l’action arabe commune et explorer ses perspectives prometteuses.

Dans une allocution lors de la réunion des ministres arabes des Affaires étrangères, préparatoire du 32e Sommet de la Ligue arabe, M. Attaf a déclaré que ce rendez-vous « se tient dans un contexte régional particulier marqué par des développements effrénés qui impliquent la poursuite de l’action pour resserrer nos rangs et unifier notre parole à l’effet de surmonter les obstacles et les défis qui empêchent de garantir une place qui sied à notre nation arabe, notamment à la lumière des déséquilibres qui affectent le système des relations internationales existantes ».

Le ministre a mis l’accent sur la nécessité de poursuivre l’action et d’intensifier les efforts « pour gagner les paris de l’action arabe commune et explorer ses perspectives prometteuses à travers la valorisation des constantes authentiques qui rassemblent les pays arabes, en mettant à l’écart les tiraillements qui les divisent », a-t-il poursuivi.

Le ministre a rappelé que l’Algérie, sous la conduite du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a placé ces objectifs au centre des priorités de sa présidence tournante du Conseil de la Ligue arabe. Elle a choisi « le rassemblement » comme thème principal et objectif noble au sommet arabe qu’elle a abrité au mois de novembre dernier.

L’Algérie « s’attèle avec détermination à servir nos projets et nos causes à travers la concrétisation des décisions justes et clairvoyantes issues des rencontres de nos dirigeants dans l’intérêt de tous les pays et peuples arabes », a-t-il poursuivi.     

Evoquant la souffrance des Palestiniens du fait des pratiques du colonisateur et ses agressions criminelles et systémiques à Al-Qods et en Cisjordanie occupées et la bande de Ghaza assiégée, en plus du blocage des perspectives du processus de la paix au Moyen-Orient, M. Attaf a mis l’accent sur l’impératif de redoubler d’efforts en vue d’imposer le respect des droits du peuple palestinien, notamment son droit d’établir son Etat indépendant avec Al-Qods pour capitale.

Dans le même contexte, il a mis en exergue l’attachement de l’Algérie lors du dernier Sommet arabe à placer la cause palestinienne en la tête des priorités de l’action arabe commune.

Il a également insisté sur la poursuite des efforts, sous la supervision directe du Président Tebboune, visant à réaliser la réconciliation palestinienne en accompagnant toutes les parties vers la concrétisation des échéances nationales inscrites dans la « Déclaration d’Alger de rassemblement pour l’unité nationale palestinienne », signée le 13 octobre dernier à Alger par l’ensemble des factions palestiniennes.

Dans le cadre de l’activation des décisions sanctionnant le Sommet d’Alger, ajoute M. Attaf, l’Algérie poursuit « en coordination avec l’ensemble des frères arabes, ses efforts qui ont pour but de permettre à l’Etat de Palestine d’obtenir plus de reconnaissance internationale, ainsi que la qualité de membre à part entière au sein de l’ONU ».

Par ailleurs, il s’est, à nouveau, félicité du retour de la Syrie au sein de la Ligue arabe, affichant le soutien de l’Algérie aux indicateurs positifs pour parvenir à une solution permanente à la crise au Yémen.

Concernant le Soudan, M. Attaf a indiqué que « la détérioration grave » de la situation dans ce pays, avec ses répercussions sécuritaires, politiques et humanitaires, constitue « une source de préoccupation majeure », mettant en exergue l’initiative du président Tebboune, en qualité de président en exercice du Sommet arabe, auprès de l’ONU, de l’Union africaine (UA) et de l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD), pour cristalliser une initiative commune garantissant la cessation des hostilités et de l’effusion de sang et le lancement d’un processus politique global pour résoudre la crise.

Pour ce qui est de la Libye, le ministre a réaffirmé la conviction ferme de l’Algérie selon laquelle le retour à la stabilité « ne saurait intervenir qu’à travers un processus inter-libyen encourageant le consensus entre les enfants de ce pays frère, en vue d’aller de l’avant vers l’organisation d’élections parlementaires et présidentielle afin de mettre fin définitivement à cette crise et de réaliser les aspirations du peuple libyen à édifier un Etat démocratique moderne ».

Il a, en outre, souhaité voir les Libanais s’accorder sur des solutions à même de mettre un terme à l’impasse politique actuelle, à travers l’élection d’un président de la République et le règlement des problèmes économiques « graves » auxquels est confronté le pays, dans le but de permettre à son peuple d’exercer son droit de vivre dans la sécurité, la stabilité et le bien-être.(APS)

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