31e Sommet arabe: une occasion pour l’Algérie de renouer avec son rôle influent au plan arabe

31e Sommet arabe: une occasion pour l'Algérie de renouer avec son rôle influent au plan arabe

ALGER- La tenue début novembre prochain à Alger du sommet arabe permettra à l’Algérie, sous la direction du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, de renouer avec son rôle influent sur le plan arabe, à la faveur d’une diplomatie agissante qui œuvre à renforcer les voies de la coopération et à unifier les vues concernant plusieurs questions et défis auxquels la région est confrontée.

Nonobstant les répercussions de la pandémie du coronavirus qui a limité les déplacements, l’Algérie a œuvré, ces trois dernières années, à intensifier ses efforts pour conforter sa coopération avec les pays arabes ainsi que ses démarches soutenues pour contribuer au règlement des crises dans la région, notamment en Libye, au Yémen et en Syrie, mais aussi son rôle constant pour le triomphe de la cause  palestinienne juste.

S’agissant de la cause palestinienne, la célébration du 60e anniversaire du recouvrement de la souveraineté nationale a été une occasion pour le président de la République de réunir le président palestinien, Mahmoud Abbas, et le chef du bureau politique de Hamas, Ismaïl Haniyeh lors d’une rencontre historique à Alger, après un froid qui aura duré plusieurs années.

Les efforts d’unification des rangs palestiniens ont été couronnés par l’organisation d’une rencontre palestinienne fédératrice avant la tenue du Sommet arabe.

Cette Conférence de rassemblement pour l’unité palestinienne, abritée par l’Algérie du 11 au 13 octobre, a abouti à la signature par les participants de la « Déclaration d’Alger » qui constituera une plateforme solide pour la réalisation de l’unité entre les différentes factions palestiniennes.

En décembre 2021, le président Abbas a été accueilli à Alger dans le cadre d’une visite lors de laquelle le Président Tebboune avait souligné que l’Algérie s’efforçait de mettre la question palestinienne au « cœur des priorités » du sommet arabe, souhaitant que cet événement important soit « inclusif et rassembleur » et constitue un « nouveau départ pour l’action arabe commune ».

« L’Algérie restera fidèle à ses principes authentiques appelant à faire respecter le droit et à soutenir les opprimés aussi longtemps que cela l’exige et quel qu’en soit le prix », a réitéré le Président Tebboune, ajoutant que la défense par l’Algérie de la cause palestinienne dans tous les fora internationaux et régionaux « constitue pour nous, avant tout, une question de loyauté ».

Quant au dossier libyen, l’Algérie a confirmé à maintes reprises, par la voix de son président, sa position constante soutenant le peuple libyen frère.

Le Président Tebboune a réitéré, à l’occasion de rencontre Gouvernement-Walis, la solidarité de l’Algérie avec « les frères libyens jusqu’à ce que le pays renoue avec la stabilité et que ses richesses reviennent aux Libyens », affirmant que les élections sont « l’unique solution à la situation en Libye ».

« En l’absence d’une légitimité de l’urne, nous nous contentons de la légalité internationale, c’est à dire les décisions du Conseil de sécurité », a-t-il souligné, critiquant les tentatives de certaines parties de « former un gouvernement parallèle autre que celui reconnu par la communauté internationale, à savoir le gouvernement d’Union nationale ».

Concernant la crise au Yémen, l’Algérie a appelé au dialogue entre les parties yéménites, rappelant constamment les principes de sa politique étrangère basée sur la non-ingérence dans les affaires internes des pays et le rejet de l’ingérence étrangère dans les conflits internes.


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Pour ce qui est de la Syrie, les contacts entre Alger et Damas n’ont jamais été interrompus, l’Algérie œuvrant sans cesse à ce que ce pays retrouve sa sécurité et sa stabilité et reprenne sa place aux plans régional et international.

L’Algérie contribue également à l’effort collectif pour le règlement du conflit entre l’Egypte, le Soudan et l’Ethiopie concernant le barrage de la Renaissance, bâti par Addis-Abeba sur le Nil Bleu, en veillant à rapprocher les vues et à instaurer la confiance entre les parties concernées par le conflit, et en œuvrant à les aider à surmonter les différends concernant ce dossier.

Concernant la relation du monde arabe avec les pays du monde et leurs causes, l’Algérie jouit d’une place de premier plan grâce à sa diplomatie expérimentée. Ses efforts dans ce cadre se traduisent dans sa contribution à la résolution de nombreux problèmes épineux, et dans ses démarches au sein du Groupe de contact de la Ligue arabe au niveau ministériel sur « la crise en Ukraine », créé en vertu d’une décision du Conseil de la Ligue, le 9 mars 2022. Le groupe est composé des ministres des Affaires étrangères de l’Algérie, d’Egypte, de Jordanie, du Soudan, de l’Irak et des Emirats arabes unis.

               

Pour des relations bilatérales au service des peuples

 

Au niveau des relations bilatérales, l’Algérie s’est attelée, ces dernières années, à relancer et renforcer ses relations avec les pays arabes.

Le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a entamé son mandat présidentiel par une visite d’Etat en Arabie Saoudite en février 2020 à l’invitation du Serviteur des deux Lieux saints de l’Islam, le Roi Salmane Ben Abdelaziz Al-Saoud, avec lequel il s’est entretenu autour des voies et moyens de renforcer la coopération bilatérale, ainsi que la coordination et la concertation sur des questions d’intérêt commun.

Le Chef de l’Etat a eu, dès la levée des restrictions de déplacement liées à la pandémie Covid-19, une intense activité dans la région arabe. En décembre 2021, il effectuera une visite d’Etat en Tunisie couronnée par la signature de 27 accords et mémorandums de coopération, et ponctuée d’entretiens autour de nombreuses questions d’intérêt commun.

S’en suivra début 2022 une autre visite d’Etat en Egypte, pays dont le Premier ministre se rendra plus tard en Algérie à l’occasion de la 8e session du la Haute commission mixte algéro-égyptienne. Cette 8e session qui a vu la signature de nombre d’accords de coopération, a permis en outre de faire un état des lieux « global » et « objectif » de la coopération algéro-égyptienne.

Les visites du Président Tebboune au Qatar et au Koweït, février dernier, ont constitué également une occasion pour insister sur le renforcement de la coopération bilatérale et le soutien de ces deux pays frères aux efforts de l’Algérie visant à assurer le succès du sommet arabe. Elles ont permis, en outre, de relever la convergence des vues au niveau bilatéral sur les questions régionales et internationales, notamment celles des pays arabes.

Parallèlement à ces activités présidentielles, la diplomatie algérienne, représentée notamment par le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, a effectué plusieurs visites dans nombre de capitales arabes.

Ces visites interviennent essentiellement dans le cadre du renforcement de la coopération bilatérale, et des préparatifs et de la coordination pour assurer le succès du sommet arabe. 

L’activité remarquable de la diplomatie algérienne au niveau arabe coïncide avec son retour en Afrique et sur la scène internationale, conséquemment à la décision du Président Tebboune d’insuffler une nouvelle dynamique à cette diplomatie en créant sept postes d’envoyés spéciaux sous l’autorité directe du ministre des Affaires étrangères, pour les charger de la mission de conduire l’activité internationale de l’Algérie suivant des axes importants et au service des intérêts suprêmes du pays.

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