2e tour de la présidentielle en Tunisie: appels à la participation massive des électeurs

2e tour de la présidentielle en Tunisie: appels à la participation massive des électeurs

ALGER – Les appels à la participation en masse lors du deuxième tour de la présidentielle anticipée en Tunisie se multiplient à la veille du scrutin prévu le 13 octobre, alors que la situation générale du pays est jugée critique à tous points de vue et exige des solutions « urgentes », s’accordent à dire des observateurs.

Après l’appel lancé par le président tunisien par intérim, Mohamed Ennaceur, vendredi dernier aux Tunisiens à se rendre en masse lors des deux rendez-vous électoraux (législatives et présidentielle) en insistant sur la nécessité de réussir la transition démocratique amorcée en 2011, le tour était mardi au tour du Quartet du dialogue national,  regroupant l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA), l’Ordre National des Avocats Tunisiens, et la Ligue Tunisienne de Défense des Droits de l’Homme (LTDH) d’appeler les Tunisiens à se présenter en masse au rendez-vous électoral.

« Le  taux de participation lors du deuxième tour de la présidentielle doit être meilleur à celui enregistré lors du premier tour de la présidentielle et des législatives », a insisté le Quartet, appelant par la même occasion la Haute Instance Supérieure Indépendante pour les Elections (ISIE) à « prendre les mesures nécessaires contre les violations commises lors des scrutins précédents ».

Le taux de participation lors du premier tour de la présidentielle et des législatives était respectivement de 49% et de 41%, contre respectivement 65 et 67% en 2014.


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Le président de l’ISIE, Nabil Baffoun, ne cesse d’appeler lui aussi les Tunisiens à une participation massive lors du scrutin du 13 octobre, estimant qu’un taux de participation fort crédibilise les résultats du scrutin et conforte le futur président.

Le non-engouement des Tunisiens lors des scrutins précédents s’est répercuté négativement sur les résultats desdits rendez-vous électoraux, créant des situations « délicates » particulièrement en ce qui concerne le Parlement qui au vu des résultats préliminaires annoncés pour l’heure par des centres de sondage, la formation du prochain gouvernement sera une tâche périlleuse.

Le système politique parlementaire en vigueur en Tunisie exige une majorité au sein de Parlement pour accorder assez de prérogatives et de pouvoir au gouvernement afin d’oser des décisions et d’initier des projets.

 

La Tunisie traverse une phase « délicate »

 

La formation du nouveau gouvernement en Tunisie a été abordée aussi lors de la réunion du Quartet du dialogue national qui a appelé à la nécessité de constituer le plus tôt possible un gouvernement.

« La phase délicate que traverse la Tunisie, notamment au niveau économique, social et des défis sécuritaires actuels ne permet pas à la Tunisie de perdre encore du temps », a alerté le Quartet dans une déclaration commune rendue publique au terme des travaux.

Au sujet de la situation économique, force et de constater que tous les voyants sont au rouge notamment en ce qui concerne le chômage, l’inflation et la cherté de la vie.

La fragilité de la situation économique dans le pays a dissuadé récemment les institutions financières internationales d’accorder des prêts à la Tunisie, afin de mener à terme des projets de développement initiés par le gouvernement au lendemain de la révolution du jasmin en 2011.


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En outre, la situation sécuritaire et militaire dans le pays n’est pas aussi meilleure et exige des politiques « urgentes » pour mettre le pays à l’abri des dangers la guettant, selon les observateurs.

A ce propos, le président par intérim tunisien, M. Ennaceur, a insisté, mardi, au cours d’un entretien avec le ministre de la Défense nationale, Abdelkrim Zbidi, sur la situation au niveau des frontières et les établissements militaires.

La Tunisie a été ces derniers mois le théâtre d’une série d’attentats terroristes particulièrement au niveau de la capitale, ayant fait des victimes.

Ces menaces ont un impact négatif sur l’attractativité de la Tunisie et sur le secteur du tourisme en qui constitue l’essentiel du PIB national.

 

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