ALGER- Plusieurs écrivains et traducteurs ont mis en avant, vendredi, lors d’une conférence organisée dans le cadre de la 27e édition du Salon international du livre d’Alger (SILA), la nécessité d’unifier la terminologie dans les sciences humaines et les sciences exactes pour faciliter la traduction en arabe des ouvrages et autres productions dans ces domaines.
Lors d’une conférence organisée dans l’Espace Afrique sous le titre « Problématique de la traduction dans les sciences humaines et les sciences exactes », des écrivains et spécialistes du secteur ont souligné que, pour développer le domaine de la traduction, qui est un vecteur de transmission du savoir et une passerelle interculturelle par excellence, les établissements de traduction, les instituts universitaires et les maisons d’édition doivent soutenir et accompagner les efforts des traducteurs.
A ce propos, l’écrivain et traducteur Mohamed Sari a évoqué la problématique de l’unification de la terminologie, qu’il considère comme « un élément clé dans le processus de traduction spécialisée, que ce soit dans le domaine des sciences humaines ou dans celui des sciences exactes ».
De son côté, le traducteur et mathématicien Nadir Teyar a soulevé la question de la traduction de la terminologie en sciences et techniques, mais aussi dans le domaine des sciences humaines et sociales, en mettant en lumière les règles à suivre dans ce processus complexe.
Partant de son expérience dans la traduction, l’intervenant a expliqué que « la traduction scientifique des langues étrangères vers l’arabe n’est pas aisée faute d’un dictionnaire terminologique unifié ». « En effet, le traducteur d’ouvrages scientifiques se retrouve face à deux problématiques : d’un côté, des termes qui n’ont jamais été traduits en arabe auparavant, et, de l’autre, une multitude de dénominations linguistiques qui diffèrent d’un pays arabe à l’autre mais renvoyant au même concept scientifique nouveau », a-t-il précisé, d’où la nécessité pour les académies de langue arabe et les établissements scientifiques et de traduction dans le monde arabe d’œuvrer à l’unification de la terminologie dans les domaines scientifique et technique en vue de faciliter la tâche des traducteurs, a-t-il dit.
Pour sa part, le romancier et traducteur Brahim Tazaghart a souligné la nécessité de renforcer la traduction d’un point de vue institutionnel, revenant sur les principales étapes de son expérience dans la traduction vers et depuis la langue amazighe.
Le poète et traducteur Achour Fenni a, quant à lui, abordé les critères pédagogiques et communicationnels nécessaires au processus de traduction, que ce soit en sciences et techniques ou dans le domaine des sciences humaines. Il a insisté, à ce titre, sur l’importance de « l’unification terminologique », rappelant que « bien plus qu’une simple transposition artistique et technique d’une langue à l’autre, la traduction revêt également une dimension communicationnelle et interactive ».
La 27e édition du Salon international du livre d’Alger se poursuit jusqu’au 16 novembre au Palais des expositions des Pins maritimes, avec la participation de 1.007 éditeurs venant de 40 pays, dont 290 algériens, qui présentent au public plus de 300.000 titres.
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