ALGER – La culture africaine a pris une place prépondérante dans les différentes manifestations culturelles organisées en Algérie durant l’année 2023, mettant en valeur avec des chercheurs, des intellectuels et des artistes algériens et africains, les constituants historiques, culturels et civilisationnels de ce continent.
Tout au long de l’année 2023, la dimension africaine était présente à travers une série de manifestations organisées par le ministère de la Culture et des Arts, ainsi que par d’autres événements coordonnés par des artistes et divers acteurs culturels, avec pour but de mettre en valeur les liens communs au patrimoine africain et les diverses influences civilisationnelles que l’Afrique a pu apporter à l’humanité.
Ainsi et lors du mois du patrimoine (18 avril-18 mai), l’Algérie a choisi pour slogan « Le patrimoine culturel algérien et ses extensions africaines », afin de mettre en valeur les prolongements africains du patrimoine national et le rayonnement culturel et civilisationnel qui les unit.
Le Centre régional algérien pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel en Afrique (CRESPIAF) a également organisé, en avril dernier à Alger en collaboration avec l’UNESCO, un atelier de renforcement des capacités des points focaux nationaux de 44 pays africains.
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Pour sa part, le Palais de la Culture Moufdi-Zakaria a accueilli, en avril dernier, une exposition d’art organisée par le « CRESPIAF », intitulée « Le patrimoine culturel immatériel de l’Afrique », qui avait permis de découvrir, entre autre, des éléments du patrimoine algérien classés par l’UNESCO.
D’un autre côté, un accord a été signé, en juin dernier à Alger, pour la création du siège du Grand Musée d’Afrique (GMA), qui est inscrit sur l’agenda 2063 de l’Union Africaine pour le secteur de la culture et qui sera hébergé dans la capitale, une instance importante dont les locaux provisoires ont été ouverts à la Villa Boulkine, dans le quartier d’Hussein Dey.
Dans le domaine des droits d’auteur et des droits voisins, l’Algérie a abrité, en septembre dernier, en collaboration avec l’Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle (OMPI), les travaux de la réunion du Comité régional africain de la Confédération internationale des institutions des auteurs et compositeurs (CISAC), qui a regroupé 15 sociétés africaines de gestion des droits d’auteur, sous le thème de « La numérisation pour une approche efficace des institutions de gestion africaines ».
Autres passerelles artistiques
Autre fait marquant de l’année 2023, le 26e Salon international du livre d’Alger (SILA), organisé sous le haut patronage du Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, du 25 octobre au 4 novembre 2023, a été dédié à la célébration du Continent africain sous le slogan « L’Afrique écrit son avenir » réunissant 61 pays, dont 18 nations africaines.
Les acquis historiques communs des pays africains ont été, à cette occasion, présentés et valorisés par différentes figures de la littérature africaine lors de plusieurs rencontres, à l’instar du colloque international intitulé « La communauté soufie algéro-africaine, un soft power pour l’avenir de l’Afrique » ainsi que l’hommage rendu au Président sud-africain, Nelson Mandela (1918- 2013), qui a consacré sa vie à la lutte contre le système de l’apartheid.
Dans le 7e Art, le Centre algérien pour le développement du cinéma (CADC) a organisé, mai dernier à Tindouf, des rencontres intitulées « Panorama du cinéma sahélo-saharien », marquées par la projection de films algériens et la tenue d’ateliers de formation, ainsi que l’organisation de séminaires sur « Le cinéma africain dans les pays du Sahel » et « Les femmes dans le cinéma du Sahara occidental ».
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Dans le domaine du quatrième art, la ministre de la Culture et des Arts, Soraya Mouloudji, et son homologue sahraoui, Moussa Selma, ont signé, en mars dernier à Boujedour, dans les camps des réfugiés sahraouis, un accord-cadre pour faire progresser la coopération culturelle entre les deux pays et fonder le Théâtre national sahraoui sur des bases professionnelles.
Dans ce contexte, le Théâtre National Algérien a supervisé la mise en œuvre et le suivi d’un programme de formation artistique au profit de jeunes scénaristes et comédiens sahraouis qui s’est soldé par le montage de la pièce « El Khatwa El Akhira » (le dernier pas).
Le domaine de la musique n’a pas été en reste, en ce sens qu’une une exposition intitulée « La musique, cœur battant de l’Afrique » organisée en juin dernier au Musée du Bardo à Alger, avait accompagné l’ouverture des locaux provisoires de la GMA à la Villa Boulkine, au quartier d’Hussein-Dey à Alger.
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